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L’Inde veut revitaliser les coproductions avec la France

samedi 21 mai 2005, par VULSER*Nicole

Le nouveau go ?t fran ?ais pour les productions bollywoodienne, Lagaan ou Devdas, n’y est sans doute pas ?tranger. Shri Jaipal Reddy, ministre indien de l’information, de l’audiovisuel et de la culture depuis un an, est venu au Festival de Cannes pour r ?activer l’accord de coproduction cin ?matographique sign ? entre l’Inde et la France voil ? vingt ans. "Les films indiens doivent ?tre mieux diffus ?s en France et la r ?ciproque est tout aussi vraie. Les films fran ?ais doivent trouver un plus large public en Inde", affirme au Monde cet amateur de litt ?rature fran ?aise, qui avoue un faible pour Voltaire et pour Arthur Conte. L’accord de coproduction existant n’a finalement concern ? qu’une vingtaine de films. Le ministre indien vient de signer, le 13 mai, un accord du m ?me genre avec l’Italie.

Pour donner plus de corps ? la coop ?ration franco-indienne, un festival du film fran ?ais a ?t ? cr ??, en avril, dans un multiplexe de Bombay. Il devrait ensuite voyager ? Calcutta, Delhi, Pune, Hyderabad, Madras, ou Bangalore... Mais le circuit des festivals (m ?me celui, prestigieux, de Goa) ou les projections ? l’Alliance fran ?aise ne concernent qu’un public tr ?s restreint.

BAISSE DES TAXES

Dans le pays qui produit le plus de films au monde (800 ? 900 par an), il se vend chaque jour 30 millions de tickets de cin ?ma. La part de march ? du cin ?ma national est sup ?rieure ? 90 %. Mais alors que plus de 150 multiplexes pourraient voir le jour d’ici ? la fin de l’ann ?e, et que les lourds investissements qu’ils repr ?sentent sont assum ?s par des groupes indiens, le ministre pr ?cise "qu’il n’existe aucune restriction pour les investisseurs ?trangers". Ces derniers ont jusqu’ ? pr ?sent h ?sit ? en raison de l’importance des taxes pr ?lev ?es sur les entr ?es (en moyenne 56 % en 2004). M. Reddy a confirm ? qu’ ? la suite d’un accord gouvernemental, ces taxes allaient baisser ? moins de 30 % dans l’ensemble du pays. D’ailleurs, Disney compte investir de fa ?on importante, non pas dans les salles, mais dans le dessin anim ?, a pr ?cis ? le ministre.

Dan Glickman, pr ?sident de la puissante Motion Picture Association of America, qui repr ?sente les majors hollywoodiennes, a r ?cemment affirm ? que "l’Inde devenait une priorit ? en mati ?re de d ?veloppement". A condition, pr ?cise M. Reddy, que les films am ?ricains soient doubl ?s ou sous-titr ?s. Il sait bien que "sur la totalit ? de la production indienne, la qualit ? moyenne n’est pas tr ?s ?lev ?e". Mais si le gouvernement a chang ? plusieurs fois de politique, il n’accorde pour l’heure aucune subvention ? la production cin ?matographique. La seule concession est l’exon ?ration de taxes sur les billets d’entr ?e pour certains films d’auteur.

Beaucoup de films bollywoodiens comportent des sc ?nes de montagne ; elles sont souvent tourn ?es en Suisse, mais les principaux producteurs indiens pourraient se tourner vers la France, ? l’instigation de la Commission du Film France. Inversement, le ministre indien ne tarit pas d’ ?loge sur "l’incroyable infrastructure technique des studios d’Hyderabad, Trivendrum, Calcutta et Bombay." Et il rappelle ? quel point "la main d’oeuvre est ? la fois qualifi ?e et bon march ?."

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